Le saviez-vous : les petits secrets du Sacré-Coeur ?
Situé au sommet de la butte Montmartre, en son point culminant, à 130 m d’altitude, la
basilique du Sacré-Coeur offre une vue splendide sur la capitale. L’origine de sa construction
commence en 1870, à une époque où les parisiens manquent de pain… La mission de la
basilique ne sera pas des moindres : protéger la ville des événements malheureux qui
s’abattent sur elle. La basilique fait aujourd’hui, par son architecture particulière, le bonheur
des touristes et celui des parisiens.
Bâti sur une colline sacrée
La construction du Sacré-Coeur fut achevée en 1915, mais la colline qui l’accueille est un lieu
de culte depuis les Gaulois ! Après eux, les temples gallo-romains dédiés à Mercure et à
Mars, puis au IIIè siècle un culte chrétien, au XIIè siècle l’Église Saint-Pierre… Deux
hypothèses existent quant au nom… Mons Martis (mont de Mars) ou Mons Martyrum (mont
des Martyrs), l’église fut érigée en l’honneur de saints martyrs et son nom, par déviation
populaire, devint « mont de martre », martre signifiant martyr en vieux français.
De si nombreux projets !
Il est décidé, en 1873, que l’architecte qui réalisera les plans du Sacré Coeur, avec un cadre
budgétaire fixé à 7 millions de francs, sera choisi à l’issue d’un concours. Cette opération est
un succès : 87 architectes, dont certains reconnus, organisés en 76 équipes, concourent et
présentent 78 projets. Les maquettes sont exposées sur les Champs Élysées. Le lauréat,
Paul Abadie, conçoit une basilique romano-byzantine avec un dôme, des clochetons et un
campanile. Il mourra en 1884, plus de 30 ans avant la fin de la construction. Ses
successeurs modifieront son projet en y ajoutant des éléments néo-Renaissance.
Petites controverses
De nombreux artistes ont critiqué la construction du Sacré-Coeur. Les peintres Steinlen et
Willette et les écrivains Sarcey ou Zola lui attribuent une symbolique obscurantiste. Le
peintre Félix Del Marle va jusqu’à publier dans Paris Jour, le 10 juillet 1913, un manifeste « Il
faut détruire Montmartre ! », il exprime son souhait de remplacer la basilique par des gratteciels
! Au carrefour du religieux et du politique, le Sacré-Coeur déchaine des passions !
Quelques chiffres éloquents
4, c’est le nombre de coupoles offertes aux parisiens par la basilique, dont la principale a
une hauteur sous clef de voute de presque 55 m et un diamètre de 16 m.
83 m, la hauteur du dôme central, le point le plus élevé de Paris après la Tour Eiffel.
237, le nombre de marches qui composent l’escalier en colimaçon qui permet d’accéder aux
galeries du dôme.
13, le nombre de bombes qui éclatèrent sur le Sacré-Coeur en avril 1944 sans faire aucune
victime !
11,5 millions, le nombre de visiteurs annuels !